Bien sûr, la France n’est pas le Japon, mais un tel risque n’est pas à négliger.
Le sujet est neuf et le débat est loin d’être encore tranché. Il met somme toute en évidence quelques points cruciaux. Pour qu’un tel système fonctionne, il faut recruter les bons profils : pas seulement ceux qui rempliront techniquement leurs missions, mais ceux qui feront preuve de savoir-être pour fonctionner à plusieurs. Dans la pratique, les équipes bien constituées s’auto-régulent : chez Popchef et Avinim (groupe immobilier vosgien), les salariés prennent trois jours à une semaine de congés supplémentaires.[4] Ensuite, la liberté d’organisation implique une feuille de route extrêmement claire, qui offre au salarié une large visibilité sur sa charge de travail. Liberté, oui, mais absence de cadre, non ! Dans ce domaine, l’apport du DRH est clé : c’est lui qui va aider les managers à définir les compétences à mobiliser et les objectifs à réaliser. Enfin, tous les échelons doivent montrer l’exemple : quel est le message envoyé, si la direction et les managers ne s’autorisent pas à prendre de vacances ?
Les vacances illimitées, pourquoi pas ? Toute forme de responsabilisation des individus sera favorablement accueillie… Mais nécessite une réelle dynamique d’intelligence collective !
[1] https://www.pole-emploi.fr/employeur/top-5-des-facteurs-de-motivation-des-salaries-en-2016-@/article.jspz?id=357957
[2] http://www.lemonde.fr/emploi/article/2016/01/08/le-presenteisme-coute-plus-cher-que-l-absenteisme_4844015_1698637.html
Geoffroy De Lestrange
A propos de l'auteur
Suivre sur Twitter Follow on Linkedin Plus de contenu de Geoffroy De Lestrange